Page d'Accueil : DEUX POIDS, DEUX MESURES ?
Parmi les cinq militaires français mis en examen dans l'affaire MAHE, représentatifs ensemble de la chaîne de commandement au moment des faits, seul l'un d'eux se trouve aujourd'hui en détention provisoire.
L’adjudant-chef Guy RAUGEL, militaire depuis plus de 20 ans, habitué des opérations extérieures difficiles (Bosnie, Tchad, Djibouti, Côte d’Ivoire), est un professionnel à la compétence reconnue par sa hiérarchie (y compris au plus haut niveau).
L’ordre donné Dans cette affaire (voir, à droite de cette page, les Articles récents "Les dernières heures de Firmin Mahé" et "Côte d'Ivoire : Trois militaires et un enterrement"), il est maintenant clairement établi que c’est sur un ordre sans ambiguïté reçu directement de sa hiérarchie, qu’il est intervenu avec ses hommes le 13 mai 2005 à l’encontre du chef des coupeurs de route. Objectif : régler définitivement le problème des coupeurs de route. L’illégalité de l’ordre Sur l’illégalité de l’ordre reçu, seule une parfaite connaissance du contexte particulier et complexe qui régnait en Côte d’Ivoire en zone de confiance (ZDC) permet d’en apprécier le caractère. Un contexte de guerre, caractérisé par : - des vols, viols et meurtres répétés commis par les coupeurs de route à l’encontre de la population locale terrorisée, - des coupeurs de routes déjà arrêtés par les soldats français, mais relâchés tout de suite après par les autorités auxquelles ils avaient été confiés, - une asphyxie économique de la ZDC en raison de l’insécurité permanente des voies de communication (les échanges nord/sud sont vitaux pour l’approvisionnement des villages de la ZDC en denrées de première nécessité), - le risque de faire perdre à la ZDC son caractère de neutralité, en raison de la menace d’intervention armée des rebelles en ZDC, en représailles des exactions commises par les coupeurs de route. Dans l’attente du procès à venir, il est choquant et révoltant de constater, dans un pays d’égalité de droits, l’iniquité de traitement entre : - les donneurs d’ordre restés libres, - les exécutants de l’ordre donné, parmi lesquels seul l’adjudant chef se trouve en détention provisoire. A l’appui du sens commun, le règlement militaire ne stipule t’il pas, d’ailleurs, que le chef assume la responsabilité entière des ordres donnés et de leur exécution, cette responsabilité ne pouvant être dégagée par la responsabilité propre des subordonnés ? En conclusion, une égalité de traitement doit être réservée aux différents protagonistes de cette affaire : tous en détention provisoire, ou tous en liberté sous contrôle judiciaire ! Pour soutenir l'adjudant-chef RAUGEL, cliquez sur le lien ci-dessous "Ajouter un commentaire". Pour conserver l'anonymat, il suffira de vous identifier par un pseudonyme dans la fenêtre "votre nom" et de ne pas indiquer votre adresse mail.